Une entité ]•••
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Aliquid
Aliquid : Latin, forme nominative neutre de aliquis [Quelqu’un, quelque, quelqu’autre, on.] Par extension : « Quelque chose dont on ne sait ce que c’est ».
Aliquid compose des dispositifs hybrides, frôlant l’absurde de proximités déconcertantes déjouant notre perception du réel. Son univers porte en filigrane les traces d’une approche littéraire assumée, prenant fonction de cartographie intime dans les déplacements, manipulations et mise en perspective algorithmiques.
En décloisonnant les différents médias utilisés, favorisant des cheminements de pensée complexes par la superposition de plusieurs temporalités comme des calques d’espaces mentaux disparates, ses propositions offrent au spectateur la liberté d’en résoudre les énigmatiques apparences, de faire coexister ces entrelacs sémantiques.
Le bruit, comme matériau primaire ou comme métaphore, sert ici de masse conductrice pour orienter une pensée animée par la recherche et l’expérimentation. Le bruit comme indistinction première, l’absence de repères.
Traversée par cette perception, Aliquid procède à des captations de bruits sources choisis subjectivement dans l’espace social ou sur des surfaces ayant une forte valeur patrimoniale. En appliquant par filtrage ou hybridation, des corpus de datas* sélectionnés pour leur valeur symbolique, il s’agit d’extraire de ces bruits de nouvelles formes issues de ces croisements, réveillant ainsi la plasticité insoupçonnée de ce matériau complexe. Tenter de faire vibrer le réel par ces sculptures fréquentielles. En proposer des lectures à la fois critiques et/ou poétiques.
Ses réalisations se déploient en formes très diverses dictées par les contenus sémantiques en jeu et les collaborations : textes, peinture, graphisme, éditions d’artistes, partitions graphiques, pièces sonores ou improvisations pour des performances ou chorégraphies, vidéos, installations et dispositifs en réseaux, net-art.
* Ces données peuvent être sonores, visuelles ou textuelles (par exemple des données économiques ou scientifiques, des flux informatiques, le contenu d’un livre, des enregistrements de voix, des documents ou objets chargés d’une histoire...).
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•] vers d'autres entités
des poussières inachevées,
& quelques traces d'éléments en jachère...
Des objets graphiques saisis çà et là, des vibrations échantillonnées,
des cheminements
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des accumulations sans fondement - sans ancrage - sans magnétisme localisé.
Des fichiers en voie d'anonymisat°, d'effacement non consommé. {x,y,z} :
des errances voire des impasses ]•••
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une poétique de l'inachèvement
,
Des fichiers en voie de désintégrat°, d'hybridation non contrôlée. {x,y,z} > [a, b, c]
une poétique de l'effacement.
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Ces instants frôlés par de sublimes dissonances.